Jonquières Saint Vincent

Une commune aux deux pôles historiques de centralité

Jonquières Saint Vincent est un village de la Terre d’Argence, entre Rhône et Camargue, aux confins orientaux du plateau des Costières, lorsqu’il plonge vers la vallée du Rhône.

Son territoire forme une « cuvette » naturelle, drainée par le ruisseau du Grand Valat qui prend sa source à Manduel et rejoint le Gardon à Comps.

D’une superficie de 2 132 ha, il est limitrophe des communes de Meynes, Montfrin et Comps au Nord, de Beaucaire à l’Est et au Sud, et de Redessan à l’Ouest.

La commune est distante de 17 km de Nîmes, à l’Ouest, de 7 km de Beaucaire, à l’Est, et de 10 km de Bellegarde, au Sud. Elle est desservie par un axe majeur, la RD 999 qui relie Nîmes à Beaucaire.

Jonquières Saint Vincent est née du regroupement de trois implantions urbaines le long de cet axe de déplacement :

  • Le village de Jonquières,
  • Le hameau de Saint Vincent, développé sur les ruines du prieuré de Saint Vincent Le Cannois,
  • Et le hameau de Saint Laurent, à l’origine peuplé de pêcheurs, qui a disparu avec l’assèchement de l’étang de la Palud au XIXème

Cette particularité historique et géographique a ancré la bipolarité de la commune autour du centre médiéval de Jonquières et du quartier de Saint Vincent : la notion de « bourg-centre » couvre donc les deux pôles de centralité « centre-ville » et « quartier de Saint Vincent ».

Une commune du Sud-Gard et de Terre d’Argence

Sur le plan administratif, la commune de Jonquières Saint-Vincent se situe dans l’arrondissement de Nîmes et le canton de Beaucaire.

Ce canton, redélimité en 2014, regroupe les communes de Beaucaire, Aramon, Bellegarde, Comps, Fourques, Vallabrègues et donc Jonquières Saint-Vincent, pour une population totale de près de 36 800 habitants.

La commune s’inscrit dans le projet de territoire du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural (PETR) Garrigues et Costières de Nîmes qui regroupe les EPCI de Nîmes Métropole et Beaucaire Terre d’Argence, échelle du contrat Territorial Occitanie 2018-2021

La commune est également rattachée à deux structures intercommunales majeures en matière d’aménagement du territoire :

  • La Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence (CCBTA),
  • Et le Syndicat Mixte du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) Sud Gard.

Créée en 2002, la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence est composée des communes de Beaucaire, Bellegarde, Fourques, Vallabrègues, Jonquières Saint-Vincent ; elle regroupe quelques 30 900 habitants, sur un territoire de plus de 205 km2

Quant à l’origine du nom « Argence », elle serait attribuée pour certains à la couleur argent des peupliers présents sur ce territoire, pour d’autres aux reflets des remontées salines à la surface des terres…

Le Syndicat Mixte de Cohérence Territoriale Sud Gard, également créé en 2002, était initialement composé de 75 communes réparties entre 7 intercommunalités (Communauté d’Agglomération Nîmes Métropole, Communauté de communes Beaucaire-Terre d’Argence, Communauté de communes de Petite Camargue, Communauté de communes Terre de Camargue, Communauté de communes Rhôny–Vistre–Vidourle, Communauté de communes du Pays de Sommières et Communauté de communes Leins-Gardonnenque).

Aujourd’hui, le territoire couvre 6 EPCI (suite à la fusion de la Communauté de Communes de Leins Gardonnenque avec la Communauté d’Agglomération de Nîmes Métropole), et 80 communes, pour une superficie totale de 1.700 km2 et près de 388.000 habitants.

Une dynamique démographique accélérée

La commune abrite 3.687 habitants au 1er janvier 2015 (population légale).

Sa croissance démographique s’est accélérée depuis le milieu des années 1970, avec une population multipliée par 2,5 entre 1975 et 2015.

Le taux de croissance annuel moyen a été de l’ordre de 2,3% sur les 40 dernières années, et a atteint 3,3% en moyenne annuelle entre 2009 et 2014, soit une progression très nettement supérieure à celles de la CCBTA et du Département du Gard.

Cette croissance démographique est portée par un solde migratoire très largement excédentaire, et un solde naturel en progression.

L’évolution récente de la structure par âge de la population est marquée par un double phénomène :

  • Un profil de population relativement jeune, avec un indice de Jeunesse de 1,26 en 2014 (0,86 au niveau du Département), et une progression sensible de la catégorie des plus jeunes (+162 enfants de moins de 15 ans).
  • Mais également une augmentation importante de la catégorie des plus de 60 ans : + 219 habitants (soit une progression de 36% en 5 ans).

Enfin, la population jonquiéroise présente un profil «familial» affirmé, avec 47% de ménages avec enfants (36% sur le Département), et 25% seulement de ménages d’une seule personne (un tiers sur le Département).

Une activité économique à dominante agricole

La commune de Jonquières Saint Vincent compte 336 établissements actifs, dont 52% dans le secteur d’activités du commerce-transports-services, 20% dans la construction, 18% dans l’agriculture, et 10% dans l’administration et la santé.

Au niveau de l’activité commerciale, on recense 175 entreprises commerciales et artisanales, dont 80% n’ont pas de salariés.

Le nombre d’établissements est passé de 131 en 2009 à 175 en 2014, soit une augmentation de 25% du nombre d’établissements en 5 ans, portée par la sphère résidentielle.

Parmi ces établissements, on compte 66 commerces, services de proximité et entreprises artisanales assimilables à une offre commerciale et artisanale de proximité.

  • 26 entreprises commerciales et artisanales seulement sont implantées dans les pôles de centralité de la commune.
  • Un quartier d’activités artisanales (la zone de la Broue), environ 4 hectares, en entrée de ville à l’Ouest de la commune, totalise 17 entreprises, qui génèrent environ 40 emplois.
  • 23 autres entreprises sont disséminées dans le tissu urbain hors centre-ville et hors ZAE de la Broue.
  • Une dizaine de locaux commerciaux, en état d’exploitation, ou correspondant à d’anciens commerces, sont actuellement vacants, dans le centre ancien de Jonquières et dans la zone de la Broue.

La commune ne dispose pas de grandes surfaces alimentaires ni de grande surface spécialisée de plus de 300m². Ne sont implantés à Jonquières que des commerces traditionnels de petite taille répondant essentiellement aux besoins de grande proximité.

Afin de soutenir le développement des entreprises sur le territoire communautaire, la CCBTA a déployé un réseau fibre optique dédié.

Au niveau de l’activité agricole, il est important de préciser que les espaces agricoles couvrent 1 783 ha, soit 84 % de la superficie de Jonquières-Saint- Vincent.

La répartition et la typologie de ces espaces mettent en évidence une forte prédominance des cultures permanentes : viticulture et arboriculture, caractéristiques du plateau des Costières.

Durant la période 2006 – 2012, les vignes ont reculé de près de 15 % (- 99 ha), et dans le même temps, la surface des friches et des prairies a augmenté de près de 40 ha, correspondant à l’arrêt d’activités de certains exploitants de la commune.

Il est cependant à noter que, sur la période récente, la viticulture se porte mieux et la tendance à la réduction des surfaces en vigne s’est inversée.

Les surfaces céréalières qui occupent 134 ha sont relativement stables, tout comme l’espace dédié aux cultures maraîchères qui concerne une superficie de 30 ha.

Aujourd’hui, la commune compte 61 établissements actifs dans le secteur agricole, pour 93 emplois salariés permanents.

La Société des Vignerons Créateurs regroupe des viticulteurs des communes de Bellegarde, Saint Gilles, Manduel et Jonquières et Saint Vincent, et Jonquières Saint Vincent abrite une cave coopérative depuis 1923 au quartier de Saint Vincent.

Une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP du Pont d’Or) a été constituée pour  préserver une agriculture locale et écologiquement saine, tout en favorisant un commerce équitable entre les producteurs et les consommateurs.

En termes d’emplois,

Jonquières Saint Vincent compte 61,3% d’actifs ayant un emploi, et un taux de chômage de 11,9%.

Depuis plusieurs années, la commune accueille un Forum des Métiers et de l’Emploi, organisé par le Département du Gard en partenariat avec la Région, la CCBTA, Pôle Emploi et la Mission Locale Jeunes.

Et depuis 2018, ce dispositif est complété par un Salon de l’Orientation et des Métiers, initié par l’équipe éducative du Collège Elsa Triolet de Beaucaire, à destination des 600 élèves de 3ème des collèges d’Aramon, Beaucaire et Manduel.

Les administrations

Les services municipaux portent sur :

  • L’administration de la commune
  • Les services techniques d’entretien du domaine public
  • La Police Municipale
  • La restauration scolaire et l’accueil périscolaire
  • L’assistance spécialisée en école maternelle
  • La gestion d’une médiathèque

Outre la mairie, la Poste constitue la seule autre administration publique présente sur le territoire, en centre-ville.

Les écoles

La commune abrite 3 écoles du cycle primaire :

  • L’école maternelle Li Droulets qui comporte aujourd’hui 7 classes et accueille 169 enfants
  • L’école élémentaire Fontcouverte, 8 classes dont 2 classes de CP dédoublées, pour 128 enfants
  • L’école élémentaire Le Mistral, 7 classes du CE2 au CM2, pour 169 enfants.

Depuis 2008-2009, 7 nouvelles classes ont été créées dans les écoles maternelle et élémentaires, générant une augmentation de 29,4% des effectifs scolaires.

Par ailleurs, la commune étant située en zone REP, 4 classes de CP et CE1 ont été dédoublées.

Ainsi, après plusieurs opérations d’extension et de transformation des locaux, plus aucun espace n’est aujourd’hui disponible alors même que les prévisions de croissance démographique de la commune se traduiraient par l’arrivée de 138 nouveaux enfants à l’horizon 2030.

Les équipements sportifs, culturels et de loisirs

En termes de bâtiments publics dédiés aux activités sportives, culturelles et ludiques, la commune dispose :

  • De la médiathèque Le Grand Mas, qui propose lectures, musiques, films, mais aussi spectacles et expositions ; une mise en réseau intercommunale est en projet.
  • Du Foyer 3ème âge pour accueillir les activités de loisirs des aînés
  • D’un centre socio-culturel, salle multi-activités, notamment sportives
  • D’un dojo, pour l’enseignement des arts martiaux dans le cadre associatif ou scolaire
  • De la salle dite du Lavoir, mise à la disposition des associations pour les loisirs créatifs

Une halle des sports est en cours de construction, sous maîtrise d’ouvrage de la CCBTA, pour la pratique spécialisée des sports collectifs en salle, de la gymnastique et du judo, entre autres.

Cet équipement aura vocation à une pratique intercommunale.

La commune possède également plusieurs équipements sportifs « out door » :

  • Le stade Marcel Pierre, complexe footballistique au Nord-Est du centre-ville, avec un terrain engazonné et un terrain stabilisé
  • Des arènes dans le centre ancien de Jonquières.
  • Un complexe tennistique de trois courts, au Parc Communal, au Sud-Ouest de l’agglomération.
  • Trois boulodromes sur la Place du Marché Couvert et dans l’enceinte du centre socioculturel

Le parc communal abrite en outre un autre stade de football non homologué, et un « city park ».

Plusieurs de ces équipements sportifs, culturels, et de loisirs, ont fait l’objet d’un diagnostic accessibilité en 2012 et sont inscrits dans l’Agenda d’Accessibilité programmée de la commune, déposé en Préfecture en septembre 2015. En 2019, 7 établissements publics, sur 21, ont été mis aux normes.

Les principales manifestations festives, sportives et culturelles :

A l’instar de la plupart des communes gardoises, Jonquières Saint Vincent cultive les traditions taurines : courses taurines et camarguaises dans ses arènes municipales, mais aussi courses de rue, encierros, abrivados, bandidos, ainsi que des ferrades, sont organisées par le club taurin L’Aficion, fondé en 1922.

Les grandes dates :

  • La Fête de la Saint Vincent, fête vigneronne organisée le dernier weekend de janvier
  • Le Festi’Joncs, festival de spectacles pour enfants organisé le premier weekend de février
  • Le Carnaval, à l’occasion du « mardi gras », au mois de mars
  • Le Mois des Artistes, exposition d’arts plastiques à la médiathèque municipale, en avril
  • Un tournoi de football à l’occasion du 1er mai
  • La Virée de Bacchus, balade découverte des domaines viticoles au mois de mai
  • La fête votive, sur quatre jours autour du 14 juillet
  • Des animations autour de la Chapelle Saint Laurent et des Moulins des Aires à l’occasion des journées du patrimoine, au mois de septembre
  • Le Marché Paysan, marché de producteurs locaux et de produits du terroir, au mois de novembre.

La commune bénéficie d’un tissu associatif dense et diversifié, avec 48 associations pour 1.071 adhérents, dans les domaines du sport (653 adhérents), de la culture, des loisirs, et du devoir de mémoire.

Les paysages

La commune appartient à la grande entité paysagère de la Costière, dans sa frange Est : une vaste plaine correspondant à l’ancien lit du Rhône, aujourd’hui cultivée essentiellement en vignes, seule culture adaptée aux sols drainants composés de galets.

Grâce à la desserte d’irrigation de la compagnie BRL, l’agriculture a pu se diversifier avec l’apparition de fruitiers.

Jonquières Saint Vincent est par ailleurs marquée par la présence d’une dépression dans laquelle prend place l’étang asséché de La Palud, tandis que le coteau de garrigues situé au Sud-Est du territoire communal s’inscrit en continuité du massif de l’Aiguille qui sépare la commune du Gardon et du Rhône.

De nombreuses fontaines jalonnent le paysage communal, et parfois même le territoire de l’agglomération villageoise, témoignage de sa richesse aquifère : Font de Tavie, Fontanille, Fontcouverte, Font Redonne…

Plusieurs sentiers de petites randonnées ont ainsi été dessinés par la CCBTA et cartographiés par la Fédération Française de la randonnée Pédestre.

Sensibilités et contraintes environnementales

La commune de Jonquières Saint-Vincent est soumise à plusieurs aléas naturels identifiés dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) et susceptibles d’affecter son développement :

  • Inondation par débordement de cours d’eau (un Plan de Prévention des Risques a été arrêté par Monsieur le Préfet du Gard en 2016)
  • Inondation par ruissellement pluvial, établi par analyse hydrogéomorphologique dans le cadre de l’Atlas des Zones Inondables du Gard Rhodanien et de la Camargue Gardoise : un schéma de gestion des eaux pluviales sera prochainement initié en lien avec la révision du plan local d’urbanisme.
  • Mouvement de terrain (classement en zone B2 « faiblement à moyennement exposée »)
  • Séisme (classement en zone 3 « aléa modéré »)

La commune connait en outre plusieurs sensibilités environnementales :

  • Deux zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (Coteaux de Jonquières Saint Vincent et Plaine de Manduel et de Meynes)
  • Une zone inventoriée au titre des zones humides du Gard (étang asséché de la Palud)
  • Un réservoir de biodiversité (au niveau des ZNIEFF)
  • Des corridors écologiques (le Grand Valat, coteaux boisés entre l’espace agricole et les massifs boisés de Beaucaire)