Alerte ORSEC : C’est quoi, comment réagir ?

Alerte ORSEC : C’est quoi, comment réagir ?

« Toute personne concourt, par son comportement, à la sécurité civile. « 
Code de la sécurité intérieure, article L.721-1

Lors d’une catastrophe naturelle ou technologique aux conséquences graves pour la population, les autorités publiques s’appuient sur l’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC).

Le citoyen est au centre de ce dispositif.

La protection des personnes est, bien sur, la première des priorités des services de secours.

L’implication de chacun est cependant indispensable au bon déroulement des opérations en situation d’urgence.

Savoir réagir efficacement face à un sinistre, c’est faciliter l’action des secours et contribuer à la réduction des conséquences des crises.

Vous trouverez ici les règles de base pour se préparer à réagir efficacement en cas d’alerte.

Être citoyen, c’est agir. Vous aussi, soyez prêts !

 

Comment reconnaître le signal national d’alerte ?

29 janvier 2015

Le signal national d’alerte se compose d’un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d’une minute et quarante et une secondes, séparées par un intervalle de cinq secondes.

Signal alerte rouge

signal national d’alerte


La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

Tous les premiers mercredis du mois à midi, les sirènes font l’objet d’un exercice. Ce signal d’exercice ne dure qu’une minute et quarante et une secondes seulement.

Dans les secteurs situés en aval immédiat d’un ouvrage hydraulique, un signal d’alerte spécifique de type « corne de brume » avertit la population de la rupture de l’ouvrage ou d’un lâché d’eau important.

Il comporte un cycle d’une durée minimum de 2 minutes, composée d’émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes.

signal 2

corne de brume, ouvrage hydraulique


Tous les trimestres, les premiers mercredis des mois de mars, juin, septembre et décembre à 12h15, les sirènes font l’objet d’un exercice.
Ce signal d’exercice ne comporte qu’un cycle d’une durée de 12 secondes composé de trois émissions sonores de 2 secondes séparées d’un intervalle de 3 secondes.

signal 3

Signal d’exercice


La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

Comment réagir en cas d’alerte ?

29 janvier 2015

En cas d’alerte, vous devez adopter un comportement réflexe afin de vous mettre en sécurité et faciliter l’action des secours.
En fonction des situations, il faudra soit se protéger dans un bâtiment, soit évacuer la zone dangereuse le plus rapidement possible. Les autorités vous indiquerons la conduite à tenir.

Si les sirènes sonnent

  • Écoutez la radio (France Bleu, France Info ou radios locales)

En situation de crise, les réseaux téléphoniques et/ou internet pourraient ne plus fonctionner. La diffusion hertzienne est celle qui a le plus de chance de résister. Elle est donc la plus fiable. Les antennes de Radio France sont les stations de référence pour obtenir des informations quant à la nature et l’évolution de la crise. Vous pourrez ainsi adapter votre comportement en conséquence.

  • Restez confinés ou évacuez en fonction des consignes des autorités

Arrêtez la climatisation, le chauffage et la ventilation, bouchez les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées,…) ;
Les échanges avec l’extérieur doivent donc être aussi limités que possible, afin de vous protéger d’une éventuelle pollution de l’atmosphère.

Tenez vous prêts à évacuer dans les plus brefs délais. Afin de vous préparer au mieux à une évacuation, la brochure « Je me protège en famille » aide à la constitution anticipée d’un kit d’urgence.

Dans tous les cas :

  • N’allez pas chercher vos enfants à l’école
    Les enseignants se chargent de la mise en sécurité immédiate des enfants. Vous vous exposeriez au danger et gêneriez l’intervention des secours. En cas de confinement, l’école ne sera pas autorisée à ouvrir ses portes.
  • Ne téléphonez pas
    Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours.
  • Ne restez pas dans un véhicule
    Il faut libérer les voies de circulation pour faciliter l’action des secours. Un véhicule donne une fausse impression de sécurité. En cas d’inondation par exemple, 50 cm d’eau suffisent pour emporter une voiture. De même, une voiture ne résiste pas à la chute d’un arbre et ses occupants n’en seront pas protégés.
  • Ne restez pas près des fenêtres
    Certaines circonstances (explosions, …) peuvent briser les vitres et blesser les personnes à proximité.
  • N’ouvrez pas les fenêtres pour savoir ce qui se passe dehors
    Le signal d’alerte peut être déclenché en raison d’une pollution de l’air (nuage toxique, etc.). Le confinement est alors indispensable pour se protéger.
  • N’allumez pas une quelconque flamme
    Le signal d’alerte peut être déclenché en raison d’une pollution de l’air (nuage toxique, etc.) potentiellement inflammable. Ne prenez pas le risque de déclencher une explosion tant que la nature du danger n’est pas parfaitement identifiée.
  • Ne quittez pas votre abri sans consigne des autorités
    Le signal d’alerte a pour objectif de mettre la population en sécurité. Tant que l’alerte n’est pas levée (son continu de sirène de 30 secondes), quitter l’abri vous expose au danger.
  • Dans les secteurs situés en aval des ouvrages hydrauliques, si la corne de brume retentit
    Vous devez évacuer et gagner le plus rapidement possible les points hauts les plus proches cités dans le plan particulier d’intervention ( PPI ) de l’ouvrage. A défaut, rejoindre les étages supérieurs d’un immeuble élevé et solide. En cas de rupture d’un ouvrage hydraulique (barrage, …), les zones situées en aval sont inondées en quelques minutes. L’évacuation ou, à défaut, l’accès à une hauteur doit donc être immédiat dès que l’on entend la corne de brume.
  • Ne pas prendre l’ascenseur
    L’inondation liée à la rupture d’un ouvrage hydraulique peut entraîner des coupures d’électricité et des pannes d’ascenseur. Les personnes s’y trouvant risqueraient donc d’y être piégées.
  • Ne pas revenir sur ses pas
    L’inondation suivant la rupture d’un ouvrage hydraulique est un phénomène rapide. Revenir en arrière amène à se retrouver au milieu des eaux et à se mettre en danger.
  • Éviter de téléphoner
    Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours.
  • Attendre les consignes des autorités ou le signal de fin d’alerte (son continue de 30 secondes) pour quitter les points hauts
    L’évaluation du danger est difficile. Un piéton peut être emporté par des flots de seulement 40 cm de hauteur. Attendre les consignes ou le signal de fin d’alerte vous protège du danger.
Rentrée 2016 : sécurité dans les écoles, lycées et collèges

Rentrée 2016 : sécurité dans les écoles, lycées et collèges

Quelques jours avant la rentrée scolaire 2016, Najat Vallaut-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Bernard Cazeneuve, ministre de l‘Intérieur, et Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, ont présenté à l’occasion d’une conférence de presse les consignes de sécurité et les dispositions concernant les écoles et établissements scolaires.


Dans un contexte de menace terroriste élevée, les écoles et établissements scolaires font l’objet d’une attention et d’une vigilance particulières. Plusieurs mesures viennent compléter le dispositif mis en place depuis décembre 2015.

Mobilisation des forces de sécurité

Sous l’autorité des préfets, en lien étroit avec les collectivités territoriales et en coordination permanente avec les polices municipales et les chefs d’établissement, les forces de sécurité intérieure mettent en oeuvre tout au long de l’année scolaire des dispositifs permettant :

  • une présence visible et dissuasive aux moments clefs de la journée scolaire s’appuyant sur :
  1. Une surveillance par des patrouilles mobiles régulières des itinéraires de transport scolaire, des points de ramassage, des abords immédiats des établissements lors des regroupements d’élèves, d’étudiants, d’enseignants et de parents
  2. Une réserve d’intervention immédiate reposant principalement sur les BAC et les PSIG, dont les PSIG SABRE, en cohérence avec le schéma national d’intervention (LIEN) présenté par le ministre de l’Intérieur le 19 avril 2016
  • la détection des comportements inquiétants et l’alerte des forces de sécurité, notamment par la sensibilisation du personnel de l’éducation nationale et des parents d’élèves (prérentrée scolaire, interventions spécifiques, information des chefs d’établissement etc.)
  • l’assistance des « référents-sûreté » et des correspondants « gendarmerie-police/ sécurité école » au profit des chefs d’établissements et des collectivités territoriales gestionnaires dans l’objectif d’identifier les travaux prioritaires permettant de sécuriser les établissements scolaires
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Coordination renforcée à tous les échelons

Une cellule de crise a été créée dans chaque académie. Les membres de ces cellules bénéficient d’une formation spécifique à la gestion de crise, dispensée par le ministère de l’Intérieur. Des correspondants « éducation nationale » sont désignés par le recteur pour participer aux cellules de crise préfectorales.

Chaque préfet réunira, avant la rentrée scolaire 2016, un état-major départemental de sécurité consacré à la protection des espaces scolaires et réunissant les responsables des forces de sécurité intérieure, du service départemental d’incendie et de secours, des services de l’éducation nationale et des services du ministère de l’Agriculture. 131 référents sûreté ont été désignés par les autorités académiques (un par département et un par rectorat).

Ils ont pour mission de s’assurer de l’effectivité des mesures de sécurité et d’accompagner les écoles et les établissements scolaires. Ils accompagnent notamment la mise en oeuvre des plans particuliers de mises en sûreté (PPMS) et de ses exercices, ainsi que des diagnostics de sécurité. Ils conseillent les directeurs d’école, les inspecteurs de l’éducation nationale et les chefs d’établissement et assurent un lien privilégié avec les représentants des collectivités territoriales propriétaires des bâtiments scolaires et notamment avec les maires au titre de leur pouvoir de police.

50 millions d’euros supplémentaires ont été alloués au fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) pour accompagner les collectivités territoriales dans les travaux d’urgence des écoles et établissements scolaires.

Formation à la gestion de crise

Les recteurs et leurs équipes seront formés à la gestion de crise d’ici la fin de l’année 2016 (240 personnes). 500 cadres seront formés chaque année dans les centres de formation du ministère de l’Intérieur contre 135 par an aujourd’hui. Pour soutenir ce plan de formation, trois nouveaux centres verront le jour à partir de la rentrée scolaire 2016 : Rochefort, Melun et Tulle.

Chaque école et chaque établissement scolaire doit mettre à jour son Plan particulier de mise en sûreté (PPMS). 3 exercices PPMS dont 1 exercice « attentat intrusion » seront réalisés lors de l’année scolaire 2016-2017. Un de ces exercices devra être organisé avant les vacances de la Toussaint, prioritairement celui portant sur « attentat intrusion ».

Formation et initiation aux premiers secours

L’apprentissage des premiers secours et des gestes qui sauvent est essentiel pour développer une culture commune de la sécurité. Ce sont plus de 1,2 million d’élèves qui seront initiés ou formés chaque année aux premiers secours d’ici la fin de l’année scolaire :

  1. 100 % des élèves de troisième, soit plus de 810 000 élèves auront reçu en fin d’année scolaire 2016/2017 une formation ou une initiation aux pratiques de premiers secours : 50 % au moins des élèves de troisième seront formés au module premiers secours (PSC1) 
en 2017 ; 60 % en 2018 et 70 % en 2019, ainsi que tous les autres élèves de troisième bénéficieront d’une initiation de 2 heures au module 
des « gestes qui sauvent »
  2. les 400 000 collégiens et lycéens ayant un mandat (délégué-e de classe, élu-e au conseil 
de la vie lycéenne …) pourront bénéficier, à leur demande, d’une formation au « PSC1 » ou au module d’initiation aux « gestes qui sauvent », en fonction des modules proposés par l’établissement
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Campagne de sensibilisation « Réagir en cas d’attaque terroriste »

Campagne de sensibilisation « Réagir en cas d’attaque terroriste »

A la suite des attentats du 13 novembre 2015, le Gouvernement lance une campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste. L’affiche « réagir en cas d’attaque terroriste » donne des instructions pratiques qui s’articulent autour du triptyque: « s’échapper, se cacher, alerter ».